Les degrés de restauration

Dans l'exercice de ce métier, l’Atelier Chloé Osmont s'engage à respecter les principes déontologiques fondamentaux, tels que la stabilité et la réversibilité des matériaux utilisés ainsi que la clarté des interventions réalisées. L’Atelier s'efforce également de sélectionner des matériaux ayant un impact minimal sur l'environnement et la santé. Avant de prendre toute décision, une analyse minutieuse et complète de l'œuvre est réalisée. Cela nous permet de bien comprendre les matériaux constitutifs de l'œuvre ainsi que ses altérations afin d’entreprendre les actions les plus discrètes possibles, tout en préservant l'authenticité de l'objet.

Il existe divers degrés d'intervention, allant de la stabilisation de l'état de l'objet à une restauration discrète visant à lui restituer son apparence d'origine. La décision concernant le niveau de restauration souhaité appartient au propriétaire de l'œuvre, en fonction des valeurs qu'il souhaite privilégier. Néanmoins, l’Atelier prend le temps d’évoquer avec chaque personne, les différentes possibilités de restauration en fonction de nos connaissances et des besoins des œuvres.

Conservation curative

La conservation curative est une approche visant à stabiliser et à préserver les objets endommagés. Elle se concentre sur l'arrêt des processus de dégradation sans nécessairement procéder à une restauration complète.

Stabilisation et traitements spécifiques : les interventions visent à stabiliser les objets pour éviter toute détérioration supplémentaire. Cela peut inclure la consolidation des structures fragilisées ou fissurées ainsi que le traitement de la rouille ou de micro-organismes.
Dessalement : le dessalement est souvent nécessaire pour éliminer les sels accumulés dans les matériaux poreux, qui peuvent provoquer des dommages structurels (notamment pour les objets issus de fouilles).
Nettoyage et Dépoussiérage : un nettoyage délicat est effectué pour enlever la poussière et autres dépôts sans endommager l'objet.

Restauration archéologique

The Elgin Amphora Greek, British Museum

La restauration archéologique est un processus complexe visant à préserver, stabiliser et rendre lisibles les objets céramiques découverts lors de fouilles archéologiques. La restauration ne doit pas être illusionniste ni interprétative, afin que le public puisse comprendre l'état original des objets. Toute intervention doit être visible et identifiable comme moderne, assurant ainsi la transparence dans la présentation des objets restaurés.

La restauration a pour but de :

Préserver et stabiliser les objets pour permettre leur étude scientifique et leur exposition.
Rendre lisibles les objets fragmentés ou altérés, tout en respectant leur état d'origine.

Restauration muséale

La restauration muséale suit une stricte déontologie qui interdit toute intervention illusionniste ou interprétative qui pourrait tromper le public sur l'état original de l'œuvre. Elle doit respecter l'histoire et l'intégrité esthétique de chaque objet, en assurant que toute modification soit clairement identifiable. Ce type de restauration vise à rendre les zones restaurées visibles tout en restant discrètes.

Les comblements sont donc généralement réalisés avec une teinte plus claire que celle de l’objet.
La retouche est également réalisée avec des nuances plus claires et par juxtaposition de petits points.

Restauration illusionniste

Une restauration est qualifiée d'illusionniste lorsqu'elle parvient à rendre les interventions invisibles, en reproduisant fidèlement l'aspect de surface, la brillance et les couleurs de l'œuvre. Son objectif principal est de restituer à l'objet son apparence d'origine.

Restauration complète

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